28.12.08

Formule expo + promenade + expo + cinema




Archives nationales : mémoire d'avenir 1808 – 2008

Les Archives nationales se racontent...
Hôtel de Soubise
60, rue des Francs-Bourgeois
75003 Paris
du 19 novembre 2008 au 15 juin 2009

Filles de la Révolution française, les Archives nationales conservent les papiers des différents gouvernements qui se sont succédés, du VIIe siècle après Jésus-Christ jusqu'à aujourd'hui. À la pratique du secret d'État, en vigueur sous l'Ancien Régime, a succédé depuis 1794 la publicité des archives de l'État français, principe garant de tout régime démocratique.

En 2008, les Archives nationales célèbrent les deux cents ans de leur installation par Napoléon, au coeur de Paris, dans les bâtiments princiers qui les abritent encore, et s'apprêtent à édifier un nouveau bâtiment à Pierrefitte-sur-Seine. Celui-ci conservera et communiquera sur place l'ensemble des archives produites par les organes centraux de l'État, de 1790 à nos jours, les archives antérieures à la Révolution restant sur le site du Marais.

La concomitance de cet anniversaire et de cette naissance est l'occasion pour les Archives nationales de présenter au public une exposition exceptionnelle de 250 pièces originales, pour la plupart jamais encore montrées.

Il s'agit, en une scénographie contemporaine enrichie de nombreux audiovisuels, de raconter l'histoire de cette prestigieuse institution, de préciser son rôle, de faire connaître ses trésors, ses lieux et ses savoir-faire entre haute tradition et vertige technologique.

Qui parmi nos concitoyens sait qu'il possède le droit, reconnu par une des lois les plus libérales en la matière, de consulter aux Archives nationales des documents aussi mythiques qu'un papyrus du bon roi Dagobert, que la dernière lettre de Marie-Antoinette, que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, que le testament de Napoléon ou la constitution de la Ve République ? Ce sont quelques-unes de ces pièces qui seront mises sous les yeux du visiteur, fût-il en herbe, sans qu'il soit besoin pour cela d'être historien ou spécialiste.

Le propos de cette exposition est donc d'ouvrir les portes, d'ouvrir les cartons, d'ouvrir les esprits, de combattre une certaine invisibilité et parfois même une certaine méconnaissance ou crainte du public. Non seulement révéler l'envers du décor d'une maison séculaire, mais expliquer au citoyen en quoi elle assume une des fonctions essentielles de l'État. Il ne s'agit pas moins que de dépoussiérer l'image des archives, de faire prendre conscience de leur rôle irremplaçable pour l'écriture de l'histoire, mais aussi de préciser les enjeux de pouvoir et de démocratie qui se profilent derrière leur collecte, leur préservation et leur communication. Car les archives ne servent pas qu'à écrire l'histoire : elles peuvent et doivent faire l'objet d'une appropriation individuelle et collective, tout autant émotionnelle que rationnelle.

http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/index.html







5 novembre 2008 - 25 janvier 2009

Sabine Weiss promène depuis 45 ans son appareil photo à la rencontre de l'autre avec une tendre et inlassable curiosité. Membre de l'agence Rapho depuis 1953, on l'associe à cette lignée de photographes dits "humanistes" qui font l'histoire des années 50-60. Elle réalise pour le magazine Vogue de nombreux reportages de mode, des portraits de célébrités et d'artistes.


En marge de ses travaux commandés, elle a toujours fait des photos pour "elle-même". Avec le temps, elle se consacre presque exclusivement au reportage noir et blanc qui lui permet d'exprimer, à travers ses voyages, avec "plus de calme et de simplicité" cette rencontre de l'homme et de son univers, cette plénitude de la lumière qui l'obsède.

Sabine Weiss
Paris. Contrejour
1953
Tirage argentique, 30 x 19,5 cm
Don de l'auteur en 1961
BnF, département des Estampes et de la photographie, Ep 908 bte pet fol
© RAPHO

Cette photographie est parue dans La France à livre ouvert (Paris, Pierre Sghers, 1954, p. 91) accompagnée du poème La Mort, l'amour, la vie de Paul Eluard.







5 novembre 2008 - 25 janvier 2009

Né en 1926 à Izmir, la vocation de journaliste de Göksin Sipahioglu remonte à son enfance, alors qu'à l'âge de 12 ans il mène déjà une enquête sur les souterrains d'Istanbul. Son souci d'analyser les événements et de se projeter dans l'avenir pour en imaginer les conséquences le conduit à fonder un journal politique auquel il collabore avant d'en assurer la direction. Éminent photographe, il sera le premier à pénétrer en Albanie communiste, à demeurer à Cuba pendant la crise des missiles, à devenir grand reporter au Hürriyet, le plus important quotidien turc. À Paris, il couvre les événements de Mai 68 et décide de fonder avec Phyllis Springer l'agence Sipa. L'exposition qui lui rend hommage, dévoile son sens du cadrage, son empathie et son humanité, mais aussi son habileté à choisir des sujets qui ont depuis fait l'Histoire et à demeurer perpétuellement en alerte.

http://www.mep-fr.org/actu_1.htm

Two Lovers (ou O bipolar, a loura e a morena)
m.